• Réponses aux questions

    Suite aux séances de dédicaces pendant lesquelles je rencontre le public, j'ai pu remarquer quelques questions qui intriguent visiblement les gens, ou en tout cas qui reviennent régulièrement dans leurs propos. Je vais essayer ici de répondre à quelques unes d'entre elles.

    " Comment se lance-t-on dans un tel projet ? "

    Alors ça c'est une bonne question ! C'est un peu fou, il faut reconnaître. Celui ou celle qui n'a que cette idée en tête depuis sa plus tendre enfance et veut en faire son métier, c'est une chose. Mais se lancer dans cette aventure alors qu'on se destine à travailler dans le domaine technique ou scientifique, c'est bien différent.

    La réponse, je crois, tient en deux mots : la passion. Du moment qu'on aime écrire et qu'on le fait (certains, et c'est dommage, ne franchissent jamais le cap), du moment que cela vous tient à coeur, que c'est une vraie passion, que vous y consacrez tout votre temps libre ou presque, la question ne se pose plus vraiment. Vous vivez au rythme de vos personnages et de vos histoires, attendant impatiemment chaque jour, de rentrer chez vous après le travail pour reprendre le stylo (maintenant c'est le clavier !), consacrant des week-end entiers à cela, une partie des vacances aussi. Du moment que vous en êtes là, alors la suite logique c'est que tout ce que vous avez mis sur le papier ne peut pas rester indéfiniment dans un tiroir. Il faut que ça sorte à l'air libre, il faut le partager avec d'autres. D'abord quelques proches, et puis vient ensuite l'idée de l'édition.

    En ce qui me concerne, je travaille sur ce projet depuis bien des années et une chose est sûre, depuis le début, ou presque, j'ai eu dans l'idée d'éditer mon livre. Pendant longtemps c'était un rêve. Et puis un jour le rêve devient réalité. Ce jour là, c'est un grand jour.

    " Comment devient-on écrivain ?"

    Celle-ci, c'est la pire de toutes ! Quand on me pose cette question, je suis totalement incapable de répondre. D'abord, je préfère le terme d'auteur à celui d'écrivain. Je trouve cette dénomination assez prétentieuse, je la réserve aux grands auteurs de littérature, mais ceci n'engage que moi.

    C'est quoi un écrivain (ou un auteur) ? Quelqu'un qui a écrit un livre ? Si c'est ça, alors, la réponse est déjà donnée : on devient écrivain en écrivant un livre... Blague à part, comment le devient-on, je n'en ai pas la moindre idée.
    Une chose est sûre, quand je dis "en écrivant un livre", je ne dis pas "en publiant un livre". C'est très différent. Il y a beaucoup d'écrivains qui n'ont jamais publié, ceci ne les empêche pas d'en être malgré tout. Le terme d'écrivain ou d'auteur ne s'occupe pas de la dimension commerciale.

    Après, faut-il avoir des dispositions pour être écrivains ? Certainement, comme pour tout. Il en faut pour être musicien, sportif, bricoleur. Mais aussi et surtout, il faut beaucoup de travail.
    N'importe qui ne deviendra pas Mozart ou Hendrix, mais à peu près tout le monde peut apprendre la musique et se faire plaisir, seul ou en groupe, en jouant à son niveau la musique qui lui plaît. Ensuite, suivant les dispositions de la personne, et le travail fourni pour apprendre, le niveau atteint ne sera pas le même, bien évidemment.
    Il en est de même du sportif, tout le monde ne peut pas être Maradona mais tout le monde peut jouer au foot, du bricoleur qui se contente de fixer un tableau au mur ou de celui qui construit lui-même sa maison de A à Z, etc.

    Ecrire, c'est l'association de deux choses complètement différentes : le contenant et le contenu. La langue d'un côté et l'histoire de l'autre, dans le cas d'un roman. Celui qui arrive à maîtriser ces deux domaines ira forcément loin en littérature.
    Certains d'entre nous ont des facilités pour écire, une bonne maîtrise de la langue, mais l'insipiration a du mal à venir, c'est "l'angoisse de la page blanche". Moi, et c'est une chance, je le reconnais, c'est l'inverse. Mon imagination déborde mais quand il faut coucher tout cela sur le papier, aïe ! cela ne se passe pas toujours bien, pas souvent même ! C'est l'angoisse du paragraphe que j'ai déjà modifié cinq fois et qui n'est toujours pas bon, tordu, limite incompréhensible, plein de redites, etc.
    Durant toutes ces années, j'ai donc appris à écrire mieux, mais je ne serai jamais Victor Hugo ou Tolkien ! Tant pis. J'ai fait des progrès (quand je vois mes premières feuilles, je n'ai aucun doute à ce sujet) et j'espère encore en faire mais je n'ai pas beaucoup d'espoir d'arriver à faire du "bon du premier coup". Aujourd'hui encore, quand j'écris une heure, derrière je passe quatre heures à corriger (allez, disons trois...).

    Etre un auteur, c'est peut-être beaucoup d'insipiration, c'est vrai, mais c'est aussi beaucoup de transpiration !

    "Combien de temps faut-il pour écrire un livre comme celui-ci ?"

    Aaaah ! Je l'aime bien celle-là. Et pour cause, cela fait tellement d'années que je travaille sur ce projet ! Que répondre ?
    J'ai passé dix ans dessus, six mois pour écrire l'histoire et neuf ans et demi de correction pour la mettre dans un français qui tienne à peu près la route !
    Depuis, j'en ai écrit d'autres, puisque ma trilogie est terminée dans mes cartons (comme j'ai déjà dû le préciser quelque part dans ce blog). Les derniers, c'est plutôt six mois pour écrire (ça ne change pas) mais un an pour corriger peut-être, c'est difficile à dire.
    Une chose est sûre, tout dépend du temps qu'on y passe ! Si je pouvais consacrer huit heures par jour à l'écriture, cela irait beaucoup plus vite...

    "D'où vous viennent toutes ces idées ?"

    Alors là, autant le dire tout net, je suis totalement incapable de répondre à cette question ! C'est mon imagination. Une chose est sûre, ça ne vient pas en 5 mn, ni même en quelques heures. Jours après jours, mois après mois, je note des idées qui me viennent tout à coup, sans savoir ni pourquoi ni comment (ni d'où !) et je les garde dans un coin. Ce sont les idées principales et quelques idées secondaires. Après, je jour où je me mets à rédiger, j'ai le fil conducteur en tête et j'assemble ces idées comme un jeu de construction mais le corps du texte, je l'écris tout simplement comme cela me vient. Parfois c'est un peu laborieux, notamment les transitions entre les parties, et parfois (hélas c'est plus rare) c'est une véritable boîte de Pandore et je n'arrive plus à m'arrêter, les idées arrivent plus vite que je ne peux les écrire. Dans ces moments là, c'est un vrai bonheur. C'est véritablement exaltant.

     "C'est difficile d'écrire un livre comme celui-ci ?"

    Question un peu étrange à mon avis, et pourtant elle revient régulièrement. La réponse est immédiate, pour moi : non. C'est beaucoup de travail, c'est sûr, c'est beaucoup de temps passé à remplir des pages sur le papier ou à l'écran, mais non, ce n'est pas difficile. D'ailleurs si ça l'était, je ne l'aurais jamais fait !
    La seule chose qui pourrait être difficile c'est si un jour je devais écrire un nouveau tome dans un temps donné, et un temps relativement court. Là, oui, cela me poserait un problème. Mais pour l'instant, cela ne s'est jamais produit, je prends mon temps. J'écris mon livre quand j'ai toutes les idées en place et qu'il ne reste plus qu'à rédiger. Et cette phase de préparation, de mise en place des idées, elle dure plusieurs années, alors que je travaille sur le ou les tomes précédents.

     

     à suivre...

     

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